Myopathies
Précédent Retour au menu principal  Suivant


Signes de déficit musculaire
Tableau purement moteur (pas de troubles sensitifs, pas de fasciculations, conservation des réflexes ostéo-tendineux), à prédominance habituellement proximale
- marche dandinante en hyperlordose
- chutes par dérobement des genoux ou des hanches
- signe de Gowers : prise d’appui sur le sol puis sur les cuisses pour se relever de l’accroupissement
- signe du tabouret : relever d’un siège nécessitant l’aide des mains
- croisement des cuisses difficile : le patient doit porter sa cuisse (idem pour s’allonger ou monter en voiture)
- élévation des bras limitée avec décollement des omoplates
- hyperlordose, antéflexion du tronc, chute de la nuque
- camptocormie : antéflexion du tronc apparaissant à la station debout ou lors de la marche
- fermeture incomplète des paupières, difficultés à gonfler les joues et à siffler, asymétrie de la bouche
- souvent modification du volume musculaire : hypertrophie, atrophie, combinaison des deux
- myotonie : lenteur de décontraction (cf. les mains) : observée lors d’un poignée de mains
- en cas de prédominance distale : chute des pieds à la marche (steppage)
- parfois voix nasonnée, troubles de la déglutition, ptosis, diplopie
- insuffisance respiratoire

Examens complémentaires
- dosage des CPK
- EMG à l’aprille : tracés myogènes de faible amplitude, trop riches pour l’effort demandé
- IRM musculaire : atrophie, dégénérescence graisseuse, œdème musculaire
- biopsie musculaire

Etiologie
I. Affections héréditaires avec déficit musculaire permanent lentement évolutif (pouvant débuter chez l’adulte jeune)
- myopathie facio-scapulo-humérale
- dystrophie myotonique (maladie de Steinert)
- myopathie de Becker
- dystrophie des ceintures
- glycogénose par déficit en maltase acide
- dystrophie d'Emery-Dreyfuss (rétractions tendineuses)
- myopathie de Miyoshi (atteinte distale)
II. Affections musculaires acquises évolutives
1. myopathies inflammatoires et dysimmunitaires
- polymyosite
- dermatomyosite
- myosite à inclusions
- myosite nécrosante auto-immune (auto-AC : anti-SRP): habituellement à début aigu, d'évolution rapide, avec atteinte cardiaque dans 30 % des cas
- secondaires : LED, connectivite mixte, sclérodermie, syndrome de Gougerot-Sjören, PCE, syndrome des antisynthétases (avec pneumopathie interstitielle)
2. myopathies infectieuses et parasitaires
- HTLV-1
- Coxsackie
- toxoplasmose
3. myopathies toxiques
- antihypercholestérolémiants : fibrates, statines
- chloroquine, colchicine, amiodarone
4. myopathies endocriniennes
- hyperthyroïdie
- hypercorticisme
III. Affections musculaires se manifestant par un tableau déficitaire avec fatigabilité des membres, atteinte oculomotrice et troubles bulbaires
- myasthénie
- syndrome de Lambert-Eaton
- myopathie mitochondriale
IV. Episodes paralytiques récurrents
- héréditaires : paralysie familiale hypokaliémique ou hyperkaliémique
- acquises : hypokaliémie, hyperkaliémie



Retour au début de la page