Les insulines


1. Les spécialités

A. Insulines ordinaires à action rapide (insulines humaines)
- Actrapid®
- Humuline regular®

B. Analogues ultrarapides (par modifications de séquences d’acides aminés)
- Humalog® (lispro)
- NovoRapide® (aspart)
- Apidra® (glulisine)

C. Insulines à action retardée
a. insuline NPH (Neutral Protamine Hagedorn)
- Insulatard®
- Humuline NPH®
b. analogues (par modifications de séquences d’acides aminés)
- Lantus® (glargine)
- Levemir® (detemir)

D. Insulines prémixées (mixtes)
a. mélanges d’insulines classiques
- mélange 30% d’insuline rapide et 70% d’insuline NPH : Humuline 30/70®
b. mélange avec un analogue ultrarapide
- Novomix 30® (30% insuline aspart)
- Humalog Mix 25® (25% insuline lispro)
- Humalog Mix 50® (50% insuline lispro)

2. Pharmacocinétique
Variabilité importante d’un individu à l’autre

Insuline

Début

Pic

Fin

Actrapid®

30-60 min

2-4h

6-8h

Humuline regular®

30-60 min

2-4h

6-8h

Humalog®

5-15 min

1-2h

3-4h

NovoRapide®

5-15 min

1-2h

3-4h

Apidra®

5-15 min

1-2h

3-4h

Insulatard®

60-120 min

4-8 h

10-20h

Humuline NPH®

90 min

4-8h

10-20h

Lantus®

60-120 min

-

24h

Levemir®

60-120 min

6-10h

12-24h



3. Indications

I. Diabète de type I
- soit schéma conventionnel : 1 à 2 injections par jour
- soit schéma intensif (schéma basal-prandial) : 3 à 4 injections par pompe ou à la pompe SC (à adapter à la glycémie à mesurer au moins 4 x / j, repas, effort)
Objectifs :
- réduire le taux d’HbA1C (vers 7%)
- empêcher ou retarder les complications macro-vasculaires et micro-vasculaires
- éviter les hypoglycémies sévères (coma sans témoin)
Avantage des analogues à longue durée d'action : diminution de la variabilité de la glycémie et donc des hypoglycémies chez le sujet avec peptide-C non dosable (situation à risque d’hypoglycémies)

II. Diabète de type II, insuffisamment contrôlé avant l’administration d’une dose maximale tolérable d’antidiabétiques oraux (c-à-d metformine plus sulfonylurée)
- à discuter au cas par cas pour les insulines ordinaires en se donnant comme objectifs le taux d’HbA1C (< 7 à 7,5 %), la glycémie préprandiale (<140 mg/dl) et la glycémie postprandiale (<180 mg/dl) et l’évitement des hypoglycémies sévères (rôle de l’éducation du patient)
- pas d’effet démontré de l’apport des analogues de l’insuline
- pas de place démontrée pour les glitazones (Actos®, Avandia®) et les analogues du GLP-1, l’incrétine (exénatide : Byetta®)
- débuter par un schéma basal avec une seule injection d'insuline à action longue

III. Diabète de type 2 qui n’est plus sous contrôle avec une injection d’insuline associée à des antidiabétiques oraux
Le passage aux insulines analogues et le nombre d’injections doivent se décider au cas par cas selon le profil individuel et avec un encadrement optimal (éducation, accompagnement diététique, mesure de la glycémie à domicile).

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